LUTTES EN SICILE CONTRE LE MUOS, LA NOUVELLE MACHINE DE GUERRE DE L’ARMEE DES USA

 

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Introduction

Cette brochure a été écrite en vue de diffuser, dans les pays francophones, de l’information ou plutôt de la contre-information concernant des faits graves qui se déroulent en Sicile depuis quelques années, en rapport à un projet assassin de l’armée des États-Unis d’Amérique.
La diffusion de cette information est nécessaire car les médias hors de Sicile et surtout hors de l’Italie ne s’intéressent pratiquement pas à cette affaire.

 

Qu’est-ce que le MUOS ?

Le MUOS (Mobile User Objective System) est un projet de la Marine de guerre (US Navy), une des 5 composantes de l’armée américaine. C’est un système moderne de télécommunication, composé de 5 satellites géostationnaires et de 4 stations terrestres, comportant des antennes paraboliques géantes, à Hawaï, en Australie, en Virginie et en Sicile (en phase de réalisation).

Ce réseau assurera l’échange, sur tout le globe, de données, voix et images entre les différentes unités mobiles de l’armée américaine transportant des terminaux légers et se trouvant sur le terrain. Il remplacera progressivement l’actuel système UFO (Ultra High Frequency Follow-On).

A ce jour (août 2013), seuls deux satellites ont été mis en orbite. Les 3 autres seront progressivement envoyés dans l’espace en 2014, 2015 et 2016.

 

Le terminal de Niscemi, en Sicile

Un des 4 terminaux terrestres pour le MUOS est prévu à Niscemi, en Sicile, dans la base américaine NRTF.
Il sera constitué de :

– 3 antennes paraboliques géantes, à bande Ka, d’un diamètre de 18,4 mètres, pour la communication avec les satellites. Elles fonctionneront avec des fréquences de 30 à 31 GHz pour la transmission et de 20 à 21 GHz pour la réception.
– 2 antennes hélicoïdales, à bande UHF (Ultra High Frequency), d’une hauteur de 149 mètres, pour le positionnement géographique. Elles transmettrons et recevrons les données dans un spectre de fréquence allant de 240 à 315 MHz.

 

La base NRTF de Niscemi, en Sicile

Le terminal de Niscemi est en phase de construction à l’intérieur d’une base militaire américaine, placée au cœur de la Sicile et active depuis 1991 : la station NRTF (Naval Radio Trasmitter Facility). Elle assure les communications secrètes des forces de surface, sous-marines, aériennes et terrestres et des centres C4I (Command, Control, Computer, Communications and Intelligence).

Elle comporte une quarantaine (on lit parfois 46, parfois 42 ou autre) d’antennes verticales. Les ondes émises par la station couvrent un spectre compris entre les UHF et VHF (Ultra and Very High Frequency, ultra et hautes fréquences, de 30 MHz à 3000 MHz) et les ELF-VLF-LF (Extremely, Very Low and Low Frequency, extrêmement basses, très basses et basses fréquences, de 300 Hz à 300 kHz). Ces dernières peuvent pénétrer en profondeur les eaux des mers et communiquer avec les sous-marins à propulsion nucléaire. C’est la fonction de la plus grande de ces antennes, un monstre de 180 mètres de haut.

 

Les risques liés à la station NRTF

Le projet de construction du MUOS a alerté la population, donnant l’impulsion à des études indépendantes pour mesurer la dangerosité des antennes existantes de la base NRTF ainsi que des futures paraboles du MUOS.
Une de ces études fut confiée aux professeurs Zucchetti et Coraddu. Elle révéla, en 2011, les risques actuels et futurs pour la santé, la sécurité et l’environnement.

La ville de Niscemi

A moins de 1 km de la station NRTF, se trouvent les premières maisons de Niscemi, ville d’environ 28000 habitantEs, située dans la province de Caltanissetta, dans la région de Sicile, en Italie. Cette zone, dont l’économie est essentiellement basée sur l’agriculture, subit depuis plusieurs décennies l’impact environnemental provoqué par la compagnie pétrolière de Gela, à une vingtaine de kilomètres de Niscemi, inaugurée en 1965, suite à la découverte de gisements de pétrole dans la région. Les conséquences sont désastreuses pour la population respirant quotidiennement les émanations des installations, augmentant les cas de malformations du fœtus et de tumeurs.

A cette première pollution atmosphérique, vient s’ajouter celle, invisible mais tout aussi meurtrière, des antennes NRTF. En effet, les mesures en proximité des habitations ont relevé la présence d’un champ électromagnétique intense et constant, pouvant dépasser les valeurs limites de sécurité fixées par les normes italiennes (6 V/m), qui sont elles-mêmes plus élevées que dans d’autres pays. Les cas de tumeurs et leucémies (chez les adultes et les enfants), entre autres, ont atteint des chiffres inhabituels.

La réserve naturelle de la Sughereta

Contre toute logique, la station NRTF a été érigée au milieu d’une réserve naturelle protégée, appelée la Sughereta (de sughero, liège, qu’on trouve dans l’écorce des arbres de la réserve). Celle-ci accueille une grande variété d’espèces végétales et animales, dont 8 d’oiseaux, protégées par des conventions internationales et 5 de mammifères, menacées d’extinction.

La colline sur laquelle se situe la réserve a été défigurée par l’installation de la base américaine. 1’600’000 mètres carrés de terrains agricoles et forêts ont été ravagés pour faire place à une zone désertique, interdite à la population, entourée des grillages et fils barbelés, à l’intérieur de laquelle règne une forêt… d’antennes de communication.

De plus, la consommation gargantuesque de gasoil chargé d’additifs, pour le fonctionnement des machines (700’000 litres par année entre 2003 et 2005), et plusieurs incidents durant lesquels des substances polluantes ont été déversées dans le sol et le sous-sol viennent compléter ce sinistre tableau de dévastation de l’environnement.

Ainsi, avant même la construction du MUOS, les habitantEs d’une zone relativement large autour de la base NRTF sont victimes depuis des décennies d’atteintes graves à leur santé et à la nature.

 

Les risques liés au MUOS

En 2006, le SPAWAR (Space en Naval Warfare Systems Center), centre appartenant à l’US Navy, à l’origine du projet MUOS, soumet à l’État-major italien un rapport bâclé sur les risques liés au rayonnement électromagnétique du futur MUOS. Cette étude lacunaire suffit aux naïves (et vendues) autorités italiennes et siciliennes pour donner le feu vert à la construction de cette nouvelle arme, au départ sans en informer la population.

Cependant, en 2009, les mobilisations croissantes d’un peuple inquiet poussa l’administration communale de Niscemi à mandater 3 spécialistes siciliens pour analyser l’impact du MUOS sur la faune et la flore de la réserve naturelle de la Sughereta. Le rapport démontra que celui du SPAWAR ne prenait pas en considération les risques environnementaux. La commune mandata alors l’étude, citée plus haut, des professeurs Zuchetti et Coraddu.

Malgré l’absence de conditions pratiques pour obtenir des chiffres concrets (le MUOS n’étant pas encore réalisé), les données théoriques sur le MUOS, auxquelles viennent s’ajouter d’autres enquêtes indépendantes, sont déjà alarmantes. Elles sont ci-dessous résumées.

Risques pour la santé

L’exposition directe au faisceau principal émis par les antennes sera dangereux pour toute personne se trouvant à moins de 20 km de la source. Or, les habitations de Niscemi sont toutes regroupées dans un rayon inférieur à 6 km du futur emplacement des émetteurs. Il n’est donc pas à exclure que des dysfonctionnements ou des mauvaises manipulations génèrent des erreurs de pointage des paraboles, qui, si elles sont dirigées en direction de la ville, peuvent provoquer irrémédiablement de graves nécroses des tissus par hyperthermie, l’organe le plus vulnérable étant l’œil. Pour une personne se trouvant à moins de 1 km, l’exposition, même brève, pourrait engendrer la mort.

Concernant l’exposition indirecte, le rayonnement résultant du fonctionnement des paraboles touchera une grande superficie en Sicile. Il sera plus puissant que celui des émetteurs NRTF et viendra s’y additionner, créant des points chauds avec une nette augmentation du champ électromagnétique. De nombreux impacts sur la santé ont été mis en évidence, en particulier des maladies telles que les tumeurs du système lymphatique et du cerveau.

Risques pour l’environnement

Certaines études sur les micro-ondes émises par les antennes de la téléphonie mobile ont révélé d’importants risques de développement de maladies chez les animaux et de détérioration de l’état de santé des plantes vivant à proximité des émetteurs. Ces résultats peuvent être reportés sur les dangers provoqués par les antennes paraboliques du MUOS, dont le rayonnement sera beaucoup plus puissant.

D’autres conséquences viennent s’ajouter pour certaines espèces animales. Ainsi, les oiseaux sont particulièrement vulnérables. D’une part, ils ont une plus faible capacité de résistance aux champs électromagnétiques que les humains. D’autre part, il existe une probabilité très élevée que la trajectoire de leur vol croise le faisceau direct émis par les antennes, à l’intérieur duquel le champ électrique proche de la source peut atteindre des valeurs de quelques centaines à quelques milliers de V/m. Ceci est en mesure de blesser, voire de tuer, un oiseau volant à quelques centaines de mètres du foyer de la parabole.

Les insectes sont également en danger, notamment les abeilles, déjà perturbées par un faible rayonnement inférieur à 1 V/m, les empêchant de construire de nouvelles ruches, engendrant une grave réduction de la population avec les conséquences que l’on peut imaginer sur toute la chaîne alimentaire, dont dépendent également les êtres humains.

Enfin, les travaux de construction du MUOS ont poursuivi l’œuvre de destruction de la réserve naturelle, initiée, en 1991, par ceux des antennes NRTF. Terrassements, fossés grands comme des cratères, énormes quantités de terre remuées et déforestation intense furent le prix à payer pour le passage des poids lourds de chantier, pour construire une caserne et pour ériger les énormes socles en béton armé qui attendent d’accueillir les méga-antennes paraboliques.

Risques sur les appareils civils

Le rapport bâclé de l’armée US comporte un paragraphe, non reporté dans la traduction italienne, qui montre que les EMI (EMI, Electromagnetic Interference, Interférence Électromagnétique), engendrées par le MUOS représentent un risque pour le fonctionnement d’appareils électroniques médicaux, tels que pacemakers, défibrillateurs, appareils auditifs, chaises roulantes ainsi que pour tout système électronique présent dans les hôpitaux.

Un autre danger est celui lié à l’aviation civile. Les aéroports de Comiso et de Catania se trouvent respectivement à 19 et 67 km. La puissance du faisceau de micro-ondes du MUOS est en mesure de causer de graves interférences sur les instruments de bord d’un avion et provoquer des accidents, même si l’engin se trouve à des dizaines de kilomètres de la source de rayonnement.

Risques sur les appareils militaires

A 62 km de la station NRTF, se trouve la base aéronavale de Sigonella, exploitée par les armées italienne, américaine et les forces de l’OTAN. Au départ, il était prévu que les antennes paraboliques du MUOS seraient construites à cet endroit. Cependant, les mêmes risque d’EMI pesant sur l’aviation civile peuvent se reporter sur l’aviation militaire. Le danger est d’ailleurs accru car l’aéroport de Sigonella accueille des drones, engins de mort volants sans pilotes.

En outre, les EMI peuvent provoquer le déclenchement accidentel des mécanismes de détonation des armes transportées par les avions de chasse, comme ce fut le cas, en 1967, sur le porte-avion US Forrestal, lorsque le ondes émises par le radar firent exploser un missile à bord d’un F-14, provoquant la mort de 134 militaires.

Ces risques multiples amenèrent les techniciens de l’armée US a déplacer le MUOS à Niscemi. Malgré cela, les risques d’accidents d’avions militaires et d’explosions dus aux EMI restent présents, menaçant les habitantEs de l’île.

 

Portes ouvertes à la mafia

Depuis les origines de la mafia sicilienne, au XIXe siècle, la province de Caltanissetta, dans laquelle se trouve la ville de Niscemi, a toujours été dévorée par l’avidité sans limite de la pieuvre.
Même si les tueries et les attentats sont aujourd’hui moins nombreux et moins spectaculaires, la mafia, avec deux organisations rivales (Cosa Nostra et la Stidda), est toujours opérante en Sicile, ayant simplement adopté une stratégie plus prudente et abandonné la guerre contre l’État italien, entreprise dans les années 80 et 90.

Ainsi, la ville de Niscemi continue a être en proie aux spéculations mafieuses. Sous menace de sabotage de leur exploitation, les commerçantEs se voient obligéEs de payer le pizzo (impôt mafieux).
Les entreprises mafieuses, vouées à blanchir l’argent sale de l’organisation, sont toujours présentes et actives. Une de celles-ci est la Calcestruzzi Piazza, concernée par plusieurs enquêtes. Cette entreprise a signé un contrat avec l’US Navy pour construire les gigantesques bases en ciment des antennes paraboliques du MUOS. Alors que le chantier débuta en juin 2011, l’armée américaine n’a décidé qu’en septembre 2011 de fournir la liste des entreprises impliquées dans les travaux à la Préfecture de Caltanissetta, qui a refusé d’estampiller la Calcestruzzi Piazza d’un certificat antimafia, délivré aux firmes reconnues comme non infiltrées par le milieu de la criminalité organisée.

Malgré la mise au ban de cette entreprise par les administrations provinciales et communales, les autorités militaires italiennes et américaines ne sont pas intervenues pour faire respecter la législation antimafia. Cependant, la Calcestruzzi Piazza a décidé de fermer et a licencié en avril 2012 ses 8 employés, suite à la pénurie de contrats résultant, selon elle, de la mauvaise réputation que lui ont construite les récentes accusations.

 

La Sicile : plate-forme militaire stratégique

De par sa position géographique au cœur de la mer Méditerranée, au carrefour de l’Afrique, du Moyen-Orient et de l’Europe, la Sicile, plus grande île méditerranéenne, représente un atout stratégique considérable pour les puissances impérialistes occidentales (dont les USA, l’OTAN et l’Italie).

Depuis le débarquement des forces Alliées en 1943 (organisé grâce à un arrangement entre le gouvernement US, la mafia américaine et Cosa Nostra) pour ouvrir une brèche par le Sud dans le front nazi-fasciste, l’armée américaine n’est jamais partie de l’île.

Le choc pétrolier de 1973 a accru son importance géostratégique pour l’Occident, qui s’est confirmée suite aux deux guerres du Golfe. La situation conflictuelle actuelle en Moyen-Orient, dans le Sud-Est asiatique et dans les pays africains, concentrant toute l’attention de l’administration américaine, sont en passe de transformer la Sicile en porte-avion des forces armées occidentales, afin de consolider leur surveillance et contrôle militaire sur cette partie du globe.

C’est pourquoi, aujourd’hui, la Sicile est une île particulièrement militarisée, avec plusieurs bases navales, aériennes et de télécommunication, exploitées bien-sûr par l’armée italienne, mais également par les États-Unis et l’OTAN.

Le MUOS de Niscemi représente une machine de guerre de plus sur les terres d’une population qui n’a pas son mot à dire et qui, en plus de se retrouver malgré elle au cœur d’une nébuleuse guerrière particulièrement agressive, représente une cible pour toute riposte militaire des pays attaqués par les armées occidentales.
La Résistance contre le MUOS

Face à cette arme de destruction et l’inaction des politicienNEs soumisES aux volontés du gouvernement US, la population veut faire valoir ses droits en matière de santé, sécurité, protection de l’environnement, et de paix.
Elle organise la contestation et la résistance, non seulement pour stopper les travaux du MUOS, mais également pour le démantèlement de la base militaire américaine NRTF de Niscemi.

Dans plusieurs villes et villages, des comités No MUOS ont vu le jour, ainsi qu’une Coordination Régionale des comités No MUOS. Des mères de famille se sont unies pour créer un comité très actif appelé « Mamme No MUOS ». Des artistes ont donné naissance au comité « Artisti No MUOS ».
Ces divers groupes sont présents tant sur le front de la contre-information (à travers divers documents sur papier, des vidéos et des sites internet) que sur celui de la lutte directe.

Les diverses manifestations nationales organisées par les comités, durant lesquelles les forces de l’ordre se sont illustrées par des actes d’intimidation et de violence envers des activistes pacifistes et non-violentEs, ont rassemblé plusieurs milliers de personnes venant de toute la Sicile et même du continent.

Mais les actions durant lesquelles les militantEs se sont le plus durement exposéEs sont les blocages, effectués sur la route menant à la base ou aux entrées de celle-ci, afin d’empêcher les véhicules transportant du matériel de construction et de la main-d’œuvre ouvrière d’accéder au chantier. Ces actes se sont pour la plupart soldés par l’intervention de la police en tenue anti-émeute, une preuve de plus que l’État subordonne la santé et la liberté de la population à des intérêts financiers et stratégiques.

L’exemple le plus éclatant fut l’intervention des forces de l’ordre durant la nuit du 10 au 11 janvier 2013, pour dégager la route bloquée par les activistes qui tentaient d’empêcher à des grues géantes, nécessaires pour élever les méga-antennes sur leur socle, de pénétrer dans la base. Si le MUOS voyait le jour, ces femmes et hommes en uniforme porteront sur leur conscience le nom des futures victimes de cette nouvelle machine de guerre.

D’autres actions fortes ont été perpétrées à plusieurs reprises. Par exemple, des militantEs ont à plusieurs reprises pénétré à l’intérieur de la base NRTF, ont grimpé sur certaines antennes et y sont restéEs pendant plusieurs heures. En août 2013, ils et elles y ont grimpé et y sont restéEs durant 24 heures, une personne ayant entamé une grève de la faim.

Un autre exemple est l’occupation de la mairie de plusieurs localités, dont celui de Niscemi, squatté pendant plusieurs semaines en août 2013, ou l’occupation du Parlement sicilen pendant plus de 24 heures, en septembre 2013.

Les No MUOS ont pris la décision, fin 2012, d’acquérir un terrain en proximité de la base et sur la route de transit principale qui mène à celle-ci, dans le but de pouvoir utiliser un lieu en toute légalité. Cette zone libre permanente, appartenant désormais aux comités et appelée « presidio permanente No MUOS », représente un poste depuis lequel diverses actions sont menées dont : les blocages des véhicules nécessaires aux travaux du MUOS, des conférences, des concerts, la distribution de documentation, une cuisine collective, un free-shop, un camping sauvage.
Même si le but premier de ce lieu est d’éviter la construction du MUOS, il est désormais également le creuset de nombreuses expériences d’actions directes et de vie collective, de récupération de nourriture et d’objets, d’organisation horizontale et de décisions autonomes, hors d’atteinte des habituelLEs représentantEs institutionnelLEs ou des syndicats.

Ainsi, à travers la lutte contre le MUOS, les comités testent et proposent des modes de vie qui permettent d’entrevoir la possibilité d’une société solidaire et non autoritaire, sur laquelle la pourriture militaire soumise aux intérêts financiers de la bourgeoisie internationale ne pourrait plus germer.

Le MUOS, cette arme destructrice, a fait réagir la population, qui se permet d’affronter les gouvernements italiens et états-uniens, et de croire en ce que la classe liberticide au pouvoir nomme utopie.
Mais cette lutte a besoin d’être entendue au-delà du détroit de Messina et des Alpes. Les médias, avec leur cadre étriqué et déformé, ne parlent pratiquement jamais de cette affaire hors de l’Italie. Les comités No MUOS ont besoin de l’appui logistique et moral du plus grand nombre de personnes possibles, au moyen, par exemple, de la création de comités à l’étranger (comme le No MUOS de Bruxelles). Il est important que l’information se propage, pour que le combat contre le MUOS ne soit pas isolé et puisse aussi s’inscrire dans la lutte contre le système capitaliste, menaçant l’humanité et en passe de détruire la planète.

 

Pour aller plus loin

Livre :

Un Eco MUOStro a Niscemi, de Antonio Mazzeo, éditions Sicilia Punto L.
On peut le trouver ici : www.sicilialibertaria.it et dans certaines librairies .

Film :
nomuosfilm : qu’on peut regarder ici : www.nomuosfilm.it

Sites Internet :
www.nomuos.info : mises à jours fréquentes, en plusieurs langues
www.nomuos.org  : informations générales, nombreux documents
http://staff.polito.it/massimo.zucchetti/RelazionRischiAssociatiRealizzazioneMUOS1.pdf : le rapport des professeurs Zucchetti et Corradu
sur facebook : les pages « No MUOS » et « Presidio Permanente No MUOS »
http://acquisition.navy.mil/media/files/programs/muos : site de l’US Navy
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mobile_User_Objective_System : sur wikipedia

 

Brochure téléchargeable sur tumulte.info et epines.noblogs.org
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Etnas, octobre 2013 (mise à jour)